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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 07:45

Définition : Un réseau permet l'échange d'informations entre plusieurs appareils.  

 

  1. 1- Topologies
    Pour échanger les appareils doivent être reliés entre eux.
    La manière dont les connections sont réalisées s'appelle la Topologie.
    Les topologies les plus courantes sont :
    1. 1- Bus
      Les appareils sont reliés entre eux par un simple câble.
      http://compnetworking.about.com/library/graphics/topology_bus.gif
    2. 2- Étoile
      Les appareils sont reliés à un switch (commutateur) ou hub (concentrateur). C'est la solution utilisée sur les réseaux ethernet.

      http://etutorials.org/shared/images/tutorials/tutorial_59/04fig08.gif
    3. 3- Anneau
      Le modèle le plus connu est l'anneau à jeton (token ring) d'IBM. La circulation des informations se fait dans un seul sens. Les machines font un "jeton" qu'elles acceptent ou refusent suivant qu'il leur est destiné ou pas.
      http://0.tqn.com/d/compnetworking/1/0/p/1/topology_ring.gif
  2. 2- Types de réseaux
    Le réseau peut avoir différentes tailles.
    1. 1- LAN (Local Area Network)
      Le LAN est ce que l'on appelle le réseau local. Les ordinateurs peuvent s'échanger des trames sans avoir à passer par un routeur.

    2. 2- MAN (Metropolitan Area Network)
      Le MAN est le réseau métropolitain. Un MAN relie plusieurs réseaux locaux (LAN) entre eux assez proches les uns des autres par l'intermédiare de routeurs. Les routeurs sont souvent reliés entre eux avec des fibres optiques.

    3. 3- WAN (Wide Area Network)
      Réseau étendu... Internet.

  3. 3- Le modèle OSI (Open System Interconnection Model)
    Pour que les machines se comprennent toutes les communication doivent être calibrées sur le même modèle.

osi-tcp-model.gif

La communication entre deux appareils se fait suivant un modèle qui comprend 7 niveau (ou couches).

Ces couches sont encapsulées les unes dans les autres de la manière suivante :

Niveau 1 [Niveau 2 [Niveau 3 [Niveau 4 [Niveau 5 [Niveau 6 [Niveau 7]]]]]]]

Niveau 1 : C'est le niveau physique. On y détermine le type de signal qui va être transmis, sur quel type de câble, etc...

Niveau 2 : C'est la liaison de données. La trame complète. Ce niveau détermine les adresses MAC source et destination.
L'adresse MAC (Media Access Contrôl), aussi appelée adresse physique est attribuée à la fabrication de l'interface réseau. Elle est unique (aucune autre machine dans le monde ne peut avoir la même).

Niveau 3 : C'est le niveau réseau. Utilisé par les routeurs. Il gère les adresses IP et les masques de sous-réseau.

Niveau 4 : C'est le niveau Transport. Gère les erreurs de transport.

Niveau 5 : C'est le niveau Session. Il gère la coordination des échanges (organisation, synchronisation)

Niveau 6 : C'est la niveau Présentation. Il gère la compatibilité des informations entre les différentes tâches, l'encryptage , la compression.

Niveau 7 : C'est le niveau Application. Il gère la connection avec les applications utilisateur.


  1. 1- Le protocole TCP/IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol)
    C'est le modèle utilisé sur internet. Il ne contient que 4 niveaux (Physique, Réseau, Transport, Services
    La trame ci-dessous va servir d'exemple pour expliquer les différents niveaux.
    Sur cette première capture, la ligne "Frame" est sélectionnée et on voit tous les octets surlignés en bleu. C'est la trame complète (N°10).trame
    1. 1- La couche Physique (ADSL, fibre optique, ondes...)
      même chose que pour le modèle OSI.

    2. 2- La couche réseau (Ethernet, IP)
      Exemple :La ligne sélectionnée est la ligne "Ethernet". On y retrouve les adresses MAC de la source et de la destination. En bas les octets correspondants.ethernet
      C'est maintenant la ligne IP qui est sélectionnée. On y retrouve les adresses IP de la source et de la destination. En bas les octets correspondants.
      Internet

    3. 3- La couche Transport (TCP, UDP,...)
      La ligne TCP nous indique les ports utilisés par la source (52719(10) = 0xcdef) et la destination (80 = 0x0050)
      TCP

    4. 4- La couche Services ou Application (HTTP, FTP, SMPT, DNS,...)
      On retrouve ici le contenu ASCII de la requête HTTP.
      Host en ASCII : 48 6f 73 74
      HTTP


Quelques définitions :

  1.   Routeur
    Le routeur relie les ordinateurs entre eux et assure la transmission des trames d'une interface (ethernet) à une autre.
    Le routage est l'opération qui permet de définir par ou doit passer la trame.
    Pour aller d'une machine à une autre, on fera du routage unicast.
    Pour atteindre toutes les machines d'un réseau, le routage sera broadcast.

    Le travail du routeur se situe sur la couche de niveau 3 du modèle OSI.

  2. Masque de réseau

    En IPV4, une adresse IP est définie par 4 octets.
    Exemple 192.168.10.1
    La partie haute de cette adresse désigne le réseau, la partie basse la machine.

    Le masque de réseau permet de définir la séparation entre la partie réseau et la partie machine.
    Pour un LAN, le masque réseau est généralement 255.255.255.0
    ou en binaire
    1111 1111 . 1111 1111 . 1111 1111
    . 0000 0000

    soit pour l'adresse 192.168.10.1 (C0.A8.0A.01)
    1100 0000 . 1010 1000 . 0000 1010 . 0000 0001

    192.168.10. désigne le réseau, cette partie sera commune à toutes les machines du réseau.
    01 désigne la machine. Elle est la seule sur le réseau a avoir cette adresse.

    Avec un masque à 255.255.255.0, il reste 8 bits dispoibles pour adresser des machines, soit 256 possibilités.
    L'adresse 192.168.10.0 (pour notre exemple) est l'adresse du réseau et l'adresse 192.168.10.255 est l'adresse broadcast (voir routeur). Il reste 254 machines adressables, de l'adresse 192.168.10.1 à l'adresse 192.168.10.254

    Les adresses IP sont divisées en plusieurs catégories qui sont différentiées par la taille de leur masque :

    • Les adresses de classe C : le masque fait trois octet (trois octets pour le réseau, un pour les machines) : 255.255.255.0
      Leur premier octet est obligatoirement compris entre 192 et 223.

    • Les adresses de classe B : Le masque fait deux octets (255.255.0.0)
      Leur premier octet est obligatoirement compris entre 128 et 191.
      On a deux octets disponibles pour les machines, on peut donc en connecter jusqu'à 65534.

    • Les adresses de classe A :Le masque ne fait qu'un octet (255.0.0.0)
      Leur premier octet est obligatoirement compris entre 0 et 127.
      On a deux trois disponibles pour les machines, on peut donc en connecter jusqu'à 16777214.
  3. UDP (User Datagram Protocol)
    Appartient à la couche "transport". Il permet d'envoyer des trames en mode "non connecté", l'économie réalisée en ommettant les échanges de connection entre les machines permet d'envoyer un plus grand nombre de données. En contrepartie, on pert l'assurance que les données ont été correctement reçues.

  4. HTTP (HyperText Transfert Protocol)
    Appartient à la couche "Application" (typiquement utilisé par les navigateurs web)

  5. FTP (File transfert protocol)
    Appartient à la couche "Application". Protocole d'échange de fichier.

  6. SMPT(Simple Mail Transfer Protocol)
    Appartient à la couche "Application". Protocole utilisé pour les transferts de mails.

  7. DNS (Domain Name System)
    Les adresses du type free.fr ou www.google.com sont plus facile à utiliser par les humains, mais les machines préfèrent 212.27.48.10 ou 173.194.67.104.
    C'est le serveur DNS qui permet l'association entre les deux.
    Si un ordinateur ne connait pas d'adresse de serveur DNS, on ne peut aller avec son navigateur sur internet qu'en utilisant les adresses IP.

  8. DHCP(Dynamic Host Configuration Protocol)
    Il est très fastidieux de configurer toutes les machines d'un réseau (adresse IP, adresse du routeur, adresse du serveur DNS) manuellement. Le protocole DCHP permet d'assurer toute cette configuration automatiquement au démarage de la machine.
    Pour qu'une machine puisse ête configurée automatiquement, il faut impérativement avoir un serveur DHCP sur le réseau.


    ________ 
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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 10:59
La fonction amplification.

fonction.png 

Le principe est de transformer un signal de faible puissance en signal de forte puissance.

La seule chose que fait un amplificateur est de multiplier la puissance d'un signal en piochant dans une réserve (l'alimentation électrique).

Les classes d'amplficateurs.

Il existe plusieurs technologies pour amplifier un signal électrique.

Aujourd'hui, c'est la plupart du temps le transistor qui réalise l'amplification (on trouve encore cependant en audio des amplificateurs à tubes.)

Les exemples ci-dessous seront tous pris sur des modèles à transistors, mais pour les premiers, le principe est utilisable pour des amplis à tubes.

 

Voici principaux types d'ampli audio :

(les images qui suivent viennent du site : www.electronics-tutorials.ws vous pouvez cliquer sur chaque image pour retrouver sa page d'origine ainsi que des explications beaucoup plus détaillées.)

L'amplificateur de classe A

Un seul transistor est utilisé pour amplifier tout le signal :

amp21.gif

Avantage : Le signal amplifié est de très bonne qualité

Inconvénient : Forte consommation (faible rendement <25%) , réservé aux amplificateurs de faible puissance et aux préamplificateurs. Consomme au repos.

 

L'amplificateur de  classe B

 

On utilise deux transistors qui n'amplifient chacun que la moitiée du signal.

amp25.gifAvantage : Meilleur rendement(environ 75%)

Inconvénient : le passage du signal d'un transistor à un autre entraine une distortion (crossover distortion) qui peut être audible sur les signaux faibles.LiFig12.jpg

 

L'amplificateur de  classe AB

La classe AB est un crompromis entre la classe A et la Classe B : Un signal faible ne sera amplifié que par un seul transistor et un signal fort par les deux.

Exemple de montage : amp47.gif

On voit les deux diodes de polarisation (Biasing diodes) qui permettent de travailler en classe AB.

 

L'amplificateur de classe D

Les amplificateurs précédents utilisent le mode de fonctionnement linéaire du transistor, comme en électronique analogique.

L'amplificateur de classe D utilise le transistor en commutation comme en électronique numérique (0 ou 1, tout ou rien)), mais ce n'est pas un amplificateur numérique : C'est un signal analogique qui entre (le signal Ve rouge sur l'animation)

L'avantage du fonctionnement en commutation est que la puissance dissipée par un transistor quand il est bloqué ou saturé est quasiment nulle. Le rendement de ce genre d'ampli est donc très important (jusqu'à 90%)

 

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1f/PWM_3L.gif

 

 

500px-Principe_classe_D.svg.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Spécifications techniques
Sensibilité d'entrée

C'est la valeur de la tension en entrée qui permet d'obtenir la puissance maximale en sortie.

Gain

C'est le rapport entre la puissance de sortie et la puissance d'entrée.

Le gain en puissance se calcule avec la formule suivante :

G = 10log (Ps/Pe) dB (Ps : puissance de sortie. Pe Puissance d'entrée)

Il est généralement réglable.

L'impédance de charge minimum

L'impédance d'une enceinte est la manière dont elle s'oppose au passage du courant fourni par l'ampli.

Plus elle est faible, plus le courant passe facilement.

Si elle est trop faible, la demande en puissance risque d'être trop grande et on risque de déteriorer l'ampli.

Le constructeur défini donc une impédance de charge minimum pour laquelle il garanti un fonctionnement correct.

Les valeurs courantes sont 2 ou 4 ohms.

Attention :

L'impédance de 2 enceintes identiques mises en série sera multipliée par 2 (ex : 2 enceintes de 4 ohms en série donneront une impédance de 8 ohms sur l'ampli.

L'impédance de 2 enceintes identiques mises en parallèle sera divisée par 2 (ex : 2 enceintes de 4 ohms en parallèle donneront une impédance de 2 ohms sur l'ampli.

 

Pour plus de détails : http://www.techniquesduson.com/impedance1.html

Le rapport Signal sur Bruit

Ce rapport, définit la qualité du signal amplifié.

La partie Signal représente le signal voulu (celui qui entre dans l'ampli multiplié par le gain)(A sur le chronograme ci-dessous)

La partie Bruit ne représente pas le son mais l'ensemble des signaux parasites ajoutés au signal d'entrée. C'est ce qui correspond au souffle, au bruit de fond que l'on peut entendre sur des amplis de mauvaise qualité. (B- sur le chronogramme ci-dessous) 600px-Noise_effect.svg.png

Un ampli de bonne qualité doit avoir un raport S/B supérieur à 100.

La distortion Harmonique (THD Total Harmonic Distortion)

Les sons qu'un ampli doit transmettre sont rarement simplement sinusoïdaux, ou alors, ce n'est plus vraiment de la musique.

L'amplificateur doit donc amplifier la fondamentale plus les harmoniques du signal d'entrée. La distortion harmonique représente la difficulté qu'a l'ampli à amplifier fidèlement les harmoniques du signal.

On voit sur l'animation que pour un signal d'entrée carré (c'est pour l'exemple, ce n'est pas non plus vraiment de la musique), le signal de sortie ne le sera plus vraiment.

La THD doit être la plus faible possible (<0,1%)

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0a/Synthesis_square.gifFonctions courantes

On trouve généralement une fonction Limiteur qui compressera le signal sans distortion juste avant d'atteindre la limite de l'ampli.


Suivant l'usage que l'on veut faire de l'ampli, on trouvera une fonction filtrage qui permettra de n'amplifier que les graves (pour brancher sur un sub) ou que les medium/aigus.

 

Un bloc 19" est généralement équipé de deux amplis que l'on pourra choisir d'utiliser pour de la stéréo (les deux ampli sont indépendants), en mode parallèle (les deux ampli amplifient le même signal d'entrée. Les sorties sont indépendantes) ou en mode bridge (les deux ampli fonctionnent avec une même entrée mais en opposition de phase. En se branchant sur les deux bornes rouges, on multiplie la puissance par 4, l'impédance de charge mini étant multipliée par deux)

Connectique

Entrée : La connectique d'entrée est généralement constituée de prises XLR et/ou Jack 6.35 destinées à recevoir un signal symétrique.

 

Sortie: La connectique de sortie est généralement constituée de prises SPEAKON ou de connecteurs à Vis

 

Exemple de prise Speakon :

092-050_s.jpg092-052_s.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les câbles

Ils doivent faire passer un courant de plusieurs ampères sans chauffer. Leur section doit donc être importante (2,5mm min)

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 16:24

Cobranet est la plus ancienne réalisation d'un protocole audio sur Ethernet (1990).

Ce protocole transmet des signaux audio numériques non compressés avec une assez faible latence sur un réseau Ethernet "standard".

Une différence majeure avec le protocole Ethersound déja étudié, est que l'on peut faire passer le signal par un switch, comme le montre le schéma ci-dessous :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/1/15/Cobranet_blockdiagram.jpg

Le protocole Cobranet autorise 64 canaux (32 dans chaque sens)

Le switch qui permet d'échanger les donnée n'est pas réservé exclusivement à l'installation Cobranet : Il peut faire transiter en même temps des données TCP/IP traditionnelles entre ordinateurs (grace à l'implémentation VLAN [réseau virtuel] dans la norme utilisée... Ce qui hélas peut augmenter la latence.)

La communication se fait uniquement avec les adresses MAC des machines. Cela simplifie la configuration et diminue la latence mais en même temps supprime certains services de plus haut niveau.

 

Organisation

Le transfert des données audio se fait par groupes de canaux appelés "Bundles".

Typiquement, un Bundle accueille 8 canaux audio 48000Hz@20.

On trouvera 4 bundles dans chaque sens (4*2*8=64 canaux)

le nombre de bits de quantification peu varier (16bits, 24bits..) ce qui influence directement le nombre de canaux transportables.

 

Il existe trois types de bundles (leurs noms ne correspondent hélas pas aux définitions habituelles):

 

Les bundles Multicast :

Les données sont envoyées par une machine à toutes les autres.

Les bundles Unicast

Les données sont envoyées par une machine à plusieurs autres.

Les bundles Privés

Les données sont envoyées par une machine à une autre.

 

Le réseau Cobranet est synchronisé par un appareil maître ici appelé "Conductor". Le choix du "Conductor" est fait lors de la configuration.

 

La trame se présente sous cette forme :

figure-13-ieee-8021q-vlan.png

Soit :

-1 octet de préambule

-12 octets pour les adresses MAC de destination / source

-4 octets de sélection du VLAN

-2 octet type/longueur

-46 à 1500 octets de données audio

-2 octets de contrôle.

 

  Pour finir en fonction de la configuration, on trouvera trois valeurs de latence : 5,33mS, 2,66mS ou 1,33mS.

Exemples :

Latency

Channels per bundle
16 bit, 48 kHz 20 bit, 48 kHz 24 bit, 48 kHz 16 bit, 96 kHz 20 bit, 96 kHz 24 bit, 96 kHz
5 13 ms 8 8 7 5 4 3
2 23 ms 8 8 8 8 8

7

1 13 ms 8 8 8 8 8

8

On voit que contrairement à l'Ethersound, la latence n'est pas dépendante du nombre de machines connectées au réseau. C'est dû à la différence de topologie (pour nous, câblage) : Bus (Marguerite)  ou  Anneau pour l'Ethersound, Etoile pour Cobranet.

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 13:39

Pour effectuer l'analyse suivante, nous avons utilisé un PC équipé de QLC reliéà l'Ethergate par un switch.

Dessinsanstitre-copie-1.png

QLC étant configuré pour envoyer le signal DMX par la carte réseau au format ArtNet, nous avons pu commencer les mesures.

Les valeurs envoyées par QLC sont les suivantes

Canal 1 : 255 (0xff), Canal 2 : 127 (0x7f), Canal 3: 63 (0x3f), etc... tout le reste de la trame est à 0.

 

qlc

 

A partir de là, voici ce que nous avons récupéré :

1DébutTrame

Notons tout de suite que contrairement au signal DMX qui envoie continuellement la trame même s'il n'y a pas de changement de valeur, la trame ArtNet n'est envoyée que lorsqu'il y a un changement. C'est au récepteur de mémoriser les valeurs.

 

Merci à Wireshark qui nous aide beaucoup dans l'analyse :

frameG

Dans la partie analyse de la trame de Wireshark, on voit que la trame complète fait 572 octets (bytes) (512 de DATA DMX  + 60 de "préparation".)

Les protocoles, imbriqués, sont eth, IP, UDP et Artnet.

 

eth

Dans la partie eth (ethernet), on envoie d'abord l'adresse MAC de la destination (ici de l'Ethergate)

Six octets : 00:50:c2:07:64:ed ou 000:080:194:007:100:237

 

2dest

 

On envoie ensuite l'adresse MAC de la machine source (émettrice de la trame)

Ici aa:00:04:00:0a:04 ou 170:000:004:000:010:004

3source

 

 

IP

Dans la partie IP on envoie les adresses IP en commencant par la source

 

4sourceIP

L'adresse de l'ordinateur est 0a.07.64.0a ou 10.7.100.10

5destIP

Puis l'adresse de l'Ethergate : 0a.07.64.ed ou 10.7.100.237

Notez que les trois derniers octets de l'adresse IP de l'ethergate sont ceux de la fin de son adresse MAC.

UDP

La partie UDP fournie les ports.

Le protocole ArtNet travaille sur le port 0x1936, soit 6454 en décimal.

Le même port est utilisé pour la machine source et la machine destination.

La Valeur 538 (0x021a) correspond au nombre d'octets qui vont suivre (encore 538-512= 26 octets avant les DATA DMX)

La valeur 0xdf30 est la somme de contrôle qui permet au récepteur (destinataire) de vérifier s'il n'y a pas d'erreur dans la trame (due à des parasites, etc...)

6portsdES

ArtNet

On arrive enfin au protocole ArtNet proprement dit.

7enteteArtnet

Il arrive et il se nomme !

les valeurs 41 72 74 2d 4e 65 74 décodées en ASCII donnent Art-Net.

L'Opcode (valeur 0x5000) signifie que les DATA qui vont suivre seront des données DMX.

La version du protocole est la version 14 (0x0e)

 

Je n'ajoute pas d'autres photos, mais la suite

0x3d correspond à la séquence : 61

Le sous réseau Artnet choisi est le sous réseau 00.

L'univers de travail est l'univers 00 00.

On finit par la taille des DATA : 512 octets = 0x0200.

 

DMX Data

12donnees

Les données DMX arrivent maintenant, comme prévu : 0xff (255), 0x7f (127), 0x3f (63), ..... toute la fin étant à 00.

 

L'Ethergate est équipée d'une interface Web ou l'on peut lire les valeurs qu'elle envoie sur ses ports de sortie (du vrai DMX avec des prises XLR 5 broches).

 

13resEnttec

On y voit là encore les valeurs prévues, notées cette fois en décimal.

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 13:22

Le protocole Art-Net permet de transmettre un signal DMX512 sur un réseau Ethernet pour gérer avec plus de souplesse un (très) grand nombre de canaux DMX.

 

Sur l'exemple ci-dessous, on peut accéder à 2048 canaux (4 univers : 4x512= 2048)

Dessinsanstitre.jpg

 

Art-net est un protocole, comme par exemple "http"ou "ftp".

 

Le terme "protocole" signifie qu'un certain nombre de règles ont été définies et doivent être respectées pour communiquer avec une autre machine (on dit node) Art-NET.(Sur l'image, entre la GrandMA et chaque Node Ethergate)
 

Il est basé sur TCP/IP (Transmission Contrôle Protocol / Internet Protocol) et utilise UDP  (User Datagram Protocol). Cela le rend entièrement compatible avec le matériel standard utilisé sur un réseau Ethernet (switchs, wifi, fibre optique...)

 

 

Caractéristiques :

 

La version 3 du protocole Art-Net peut transmettre en théorie jusqu'à 32768 Univers !

 

La limite dépend du réseau physique et de l'usage :

 

  10BaseT 100BaseT 1000BaseT
Broadcast 40 Univers 40 Univers 40 Univers
Unicast 40 Univers 400 Univers

>4000 Univers

 

Rappels :

10BaseT: Réseau équipé d'une connectique RJ45 avec un débit max de 10Mb/s.
 

100BaseT : Réseau équipé d'une connectique RJ45 avec un débit max de 100Mb/s.

1000BaseT :Réseau équipé d'une connectique RJ45 avec un débit max de 1Gb/s.

 

Unicast : Liaison "Point à Point", directe entre deux machines (ex : ping 192.168.1.111)

Broadcast : Liaison entre une machine et le reste du réseau (ex : ping -b 192.168.1.255)

 

L'adressage d'un univers DMX est codé sur 15 bits, soit 32768 adresses disponibles (ce qui explique le nombre d'univers max : Une adresse par univers !) : les adresses sont nommées "PortAddress". Le seizième bit (bit 15) est toujours à 0.

 

Bit 15 Bits 14 à 8 Bits 7 à 4

Bits 3 à 0

0   Net Sub-Net Universe

 

Explications du tableau :

Un Net (réseau) est un groupe de 16 Sub-Net (4 bits de Sub-Net ou sous-réseaux) consécutifs (leurs adresses se suivent) ou 256 Univers (8 bits : 4 de Sub-Net et 4 Universe)

Un SubNet est un groupe de 16 Univers (4 bits donc16 univers)

Les parties "Net" et "Sub-Net" ont une valeur pour chaque noeud (node). (Pour le protocole Art-Net, un "node" est un appareil qui transcode  DMX vers Art-Net ou Art-Net vers DMX.)

La partie "Universe" définit les univers dans le noeud.

 

Quelques définitions :

 

Un Univers est évidement une trame DMX512 (512 canaux adressables)

 

Un Kiloverse (!) est un groupe de 1024 (2¹⁰) Univers (C'est la norme qui le dit...)

 

Une console lumière sera appelée "Controller"

 

Subnet Mask : Masque de sous réseau. Il est obligatoire ment de cette forme 255.0.0.0

Ce qui signifie que le premier octet (255) est l'adresse du réseau et les trois autres (0.0.0) correspondent aux adresses des "nodes"

 

 

Dernières précisions :

Les adresses de chaque node peuvent être attribuées par un serveur DHCP.

 

Pour faire communiquer les machines entre elles, le protocole UDP a besoin de la syntaxe suivante : IP:Port

Le N° de port utilisé par Art-Net est 0x1936. 

 

Pour programmer un node, la procédure est donc la suivante :

Adresse ethernet : port(0x1936), puis envoi d'un packet ArtIpProg dans lequel on enverra la varriable PortAdress (net+ subnet+ univers comme vu au-dessus)

 

L'analyse détaillée du protocole ArtNet est disponible ICI

 

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 09:30


Ethersound est un protocole audionumérique en réseau développé par la société Digigram.

  1. Caractéristiques principales
    Le protocole Ethersound autorise une transmission bidirectionnelle jusqu'à 64 canaux audio en 48kHz@24 non crompressé sur un câble Ethernet Cat5e et un réseau 100M bit/S, ou 256 canaux sur un réseau gigabit.
     
  2. Avantages/inconvénients sur une liaison analogique.
     
    1. Avantages 
      Fiabilité d'une liaison numérique
      Câblage très simplifié
      Coût
      Plus de conversions A/N ou N/A aux entrées/sorties de chaque appareil, d'où une augmentation de la qualité et une réduction du temps de latence de l'ensemble.
       
    2. Inconvénients
      L'ethersound ne respecte pas le protocole TCP/IP. Conséquences (entre autres) : pas de routeur, pas de wifi pour la trame audio
       
  3. Le support (ethernet)
    Pour connecter entre eux deux appareils Ethersound, il suffit d'un câble ethernet Cat5e.  Les prises TJ45 étant assez fragiles, il est conseillé d'utiliser un modèle spécial appelé Ethercon.
    Le voici :
    ethercon-connector.jpg
      l'effort mécanique est repporté sur la partie métallique du connecteur.

     
  4. La trame
    trame_ethersound.png

    La trame Ethersound comporte TOUJOURS le même nombre d'octets : 236.
    Elle contient aussi bien les commandes que les données audio ou les données de synchronisation.
    elle comporte,
             comme la trame erthernet standard :
    1. -Un Préambule consitué de 7 octets à 0xAA destinés à synchroniser les horloges.
    2. -Un octet de départ "SFD" (Start Frame Delimitor) à 0xAB
    3. -L'adresse MAC de la carte de destination (à qui est destinée la trame).
    4. -L'adresse MAC de la carte source (à l'origine de la trame)

      Spécificité ethersound
    5. -L'info "Longueur de trame" sur deux octets. 
    6. -L'en-tête Ethersound sur huit octets
    7. -L'en-tête de commande sur quatre octets
    8. -La commande en elle même (l'ordre qui sera donné à la machine à qui la trame est destinée) sur quatre octets
    9. -L'en-tête audio
    10. -L'échantillon audio du canal un, sur trois octets (3 octets = 24 bits... la résolution max de l'Ethersound est de 24 bits)
    11. -Tous les autres échantillons jusqu'au soixante quatrième (d'ou les 64 canaux), tous évidemment sur trois octets.

      comme la trame erthernet standard :
    12. -Quatre octets de contrôle de la trame FCS (Frame Check Sequence) ou CRC (Cyclic Redundancy Code)
       
  5. La latence
    Rappel : La latence est le décalage qui apparaît entre le momoent ou un stimulus apparait sur une entrée et le moment ou celui-ci est traité.

    Dans la trame Ethersound, la latence est provoquée par le temps de traversée de chaque appareil branché sur le réseau (les appareils sont branchés en série) qui est de 1.4µS par appareil, auxquels il faut ajouter le temps d'écriture des données audio dans la trame (à ne comptabiliser qu'une fois par trame) qui est de 125µS 
    et (éventuellement) les temps de traversée des commutateurs de niveau deux (nous n'en avons pas encore) qui est d'environ 21µS.

    Avec ces éléments, on peut calculer à l'avance la latence d'une installation Ethersound en additionnant ces durées.

     
  6. Connections possibles (topologie) 
    1. En Marguerite
      eth-marg (source: doc technique yamaha SB168-ES)
      Avantage : on peut brancher un PC en continu qui surveille l'état du réseau (AES Auvitran)
      Inconvénient : Si la liaison est coupée en un point , le signal ne va pas au delà.
       
    2. En Anneau
      eth-ann.png(source: doc technique yamaha SB168-ES)

      Avantage : Si la liaison est coupée en un point, le système fonctionne encore correctement (tous les appareils sont encore reliés).
      Inconvénient : Il faut utilier un pérphérique Ethersound particulier pour pourvoir connecter un PC pour surveiller l'état du réseau. 
       
  7. Glossaire Ethersound 
    1. Primary Master
      C'est le premier élément du réseau. Il écrit les données audio dans la trame Ethersound. C'est lui qui GÉNÈRE l'horloge. 
    2. Master
      Un master est un élément qui peut écrire des données audio sur la trame (mais ne génère pas l'horloge) 
    3. Slave
      Un esclave est un élément qui lit les données audio. 
    4. Master/Slave
      C'est un élément qui lit ou écrit des données audio dans la trame Ethernet (ex: Une table de mixage dont on utilise des entrées et des sorties.)

       
  8.  Pour aller plus loin :    
    1. Techniques du son
    2. Sonomag
    3. Inst. gaspard-Monge
    4. Wikipedia
    5. Ethersound.com
    6. Audio Engeneering Society (AES)
    7. A.Guillard Sonorisation Ethersound
       
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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 08:28

 

Il existe plusieurs technologies pour envoyer des informations d'un appareil à un autre.

Les principales sont les liaisons électriques (Ethernet, RS485,...), les liaisons par ondes électromagnétiques (Wifi, bluetooth,...) et les liaisons optiques. Cet article traite des liaisons optiques.

 

PRINCIPE :

Une fibre optique est un fil de verre (fibre de verre ou fibre plastique) très fin et souple entouré d'une gaine réfléchissante (pour "emprisonner" la lumière) qui permet de transmettre une information lumineuse.

 

 

 

Fiber_optic_illuminated.jpg

 

 

Points forts, points faibles.

 

-Très grande bande passante (ce qui se traduit par un débit très rapide.) Le record actuel est de 25,6 Térabits/seconde, (un térabit égale 1000 Gigabits) soit l'équivalent de 600 DVD à la seconde.

-Très faible atténuation avec la distance (les câbles peuvent faire plusieurs dizaines de kilomètres)

-Insensibilité aux perturbations électromagnétiques.

  _____________________________________

 

-La connectique est parois fragile et onéreuse.

product1.jpgFiber-optic lines have revolutionized long-distance phone calls, cable TV and the Internet. It enables the long-distance transmission of data in light signals. Find out all about fiber optics.

-Le câble ne doit pas être plié trop fortement (une partie de la lumière émise  pourrait faire "demi-tour" si l'angle d'incidence devient trop faible)

 


Pour éviter ce problème (entre autres), on réalise des câbles avec un très faible diamètre, qui oblige la lumière à se déplacer avec un grand "angle d'incidence" .


Sur l'image ci-dessous, les rayons lumineux rouges se déplacent avec un grand angle d'incidence.

 

 

 

 

Pour un signal, l'onde envoyée doit forcément être monochromatique (une seule couleur) mais on peut multiplexer le signal et envoyer plusieurs informations à la fois en utilisant des longueurs d'ondes différentes.

 

RÉALISATION D'UNE LIAISON :

frequency1.jpg

 

Il faut un émetteur, une fibre et un récepteur.

 

 


L'émetteur

Il est généralement réalisé avec une LED de longueur d'onde 850 ou 1310nm ou d'une LED LASER dont la longueur d'onde est alors 1310nm ou 1550 nm. Toutes ces longueurs d'ondes font partie du spectre infra-rouge.










 

La fibre

Trois types de fibres sont proposés : La fibre à saut d'indice, La fibre à gradient d'indice et La fibre mono mode.


-La fibre à saut d'indice est la plus courante mais la moins performante. Son diamètre important (200µm) engendre beaucoup de pertes.

 

-La fibre à gradient d'indice  a un diamètre beaucoup plus fin (50 à 100µm) et est munie de plusieurs niveaux de couches de réflexion qui permettent de revnoyer le rayon lumineux de manière progressive.

 

-La fibre mono mode a un diamètre encore plus petit (10µm)  qui oblige le rayon lumineux à aller "tout droit" ou presque. Il faut obligatoirement utiliser une diode laser. Les pertes sont presques nulles mais elle côute très cher : le raccord entre les fibres est très difficile à réaliser.

 


 

 

Le récepteur

Il est réalisé avec une photodiode.

 

 


 

La fibre optique est bien sûr utilisée pour câbler des réseaux informatiques mais nous allons présenter rapidement son usage dans le domaine AUDIO pro.

 

L'ADAT :

La société ALESIS a développée la technologie ADAT (pour Alesis Digital Audio Tape) qui est devenue un standard pour le transfert d'informations audio-numériques utilisé par de nombreux autres constructeurs.

TosLink_cable.jpg

Le transfert se fait bien sûr par fibre optique (à saut d'indice, avec pour émetteur une simple led rouge : Les distances de câblage sont très courtes, la technologie n'a pas besoin d'être sofistiquée). Les connecteurs utilisés sont de type Toslink (connecteurs créés par Toshiba en 1983. On dit aussi EIAJ optical ). Les mêmes que pour la technologie S/PDIF, mais le format des données qui transittent dans les câbles S/PDIF est incompatible avec le format ADAT.

 

Une liaison ADAT peut transmettre jusqu'à 8 canaux en 48KHz/24bits

 

 



  Pour en savoir plus :

http://www.formation-fibre-optique.com/a-la-decouverte-de-la-fibre-optique/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fibre_optique

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 12:42

Définition : La profondeur de champ (ou plage de netteté) indique l'intervalle de distances entre lesquelles un sujet sera net sur une photo  (ou une vidéo)

schemaProfChamp.jpg

Exemple de variation de plage de netteté pour une focale fixe (ici 81mm) et une ouverture la plus grande possible (1,9) pour avoir la profondeur de champ la plus faible possible :

 

Sur la vidéo, on a d'abord un sujet net très proche (2m) et une profondeur de champ très faible (environ 50cm),
puis un sujet net un peu plus éloigné (6,2m) et une profondeur de champ un peu plus grande (1m),
puis un sujet éloigné (17m) et une profondeur de champ encore plus grande (5m),
et enfin un sujet très éloigné (40m) et une profondeur de champ très grande (infinie)
Ce qui donne :schemaProfChampVar.jpg

 

 

Pour un capteur donné, la profondeur de champ ne dépend que de la focale (f), de l'ouverture du diaphragme (N), et de la distance de mise au point (D)

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Profondeur_de_champ)

 

De quoi dépend la profondeur de champ ?


*La profondeur de champ dépend de la taille du capteur

Plus le capteur est petit, plus elle sera grande et inversement.

-Sur un appareil photo compact, le capteur est tout petit (6,4mm de diagonale), la profondeur de champ est donc très grande et tout ou presque est net sur la photo : C'est facile !

-Sur les meilleurs reflex, le capteur fait 43,3mm de diagonale (diagonale de 24x36). la profondeur de champ est beaucoup plus petite et l'on peut isoler le sujet (la partie qui nous intéresse) du reste de la photo, ce qui le met en valeur : C'est beau !

-Sur nos caméras, le capteur est un 1/2" soit 8,7mm de diagonale (en 16/9), ce qui permet déjà de jouer avec la profondeur de champ (voir vidéo).

 

*La profondeur de champ dépend aussi de la focale

La distance focale est la distance qui sépare le capteur du centre de l'objectif. Plus elle est longue, plus l'angle de prise de vue est faible (téléobjectif), plus elle est courte, plus l'angle de prise de vue est grand (grand angle)

distfoc-copie-1.jpg

 

 

 

Si la distance focale est courte, on voit l'arbre entier.

 

La focale étant courte, la profondeur de champ est grande et tout est net sur l'image.

 

 

Sur les deux illustrations, la distance entre l'objectif et le sujet (l'oiseau) est  la même.

 

 

Si la distance focale est longue, on fait un gros plan sur l'oiseau.

 

La focale étant longue, la profondeur de champ est faible :  seule une petite partie de la scène est nette

 

 

 

 

* La profondeur de champ dépend encore de l'ouverture du diaphragme :


L'ouverture du diaphragmme est ce qui permet de doser la quantité de lumière que l'on laisse passer à travers l'objectif pour obtenir la luminosité souhaitée.

http://media.wiley.com/assets/1007/41/0-7645-9802-3_0213.jpg

 

C'est comme un volet métalique placé devant la lentille qui laisse plus ou moins passer la lumière. 

 

Tentative d'explication :

 

A- Diaphragme ouvert au maximum (1,9 sur notre objectif)

1-Les rayons qui arrivent de l'oeil de notre sympathique oiseau sont déviés par la lentille de l'objectif et convergent vers un seul point du capteur : L'oeil est net.

diaph1.jpg

 

2-Les rayons (en bleu) qui arrivent du bout du bec de notre sympathique oiseau sont déviés par la lentille de l'objectif et convergent vers un point situé devant le capteur : Ils divergent à nouveau avant d'arriver sur le capteur et y forment une petite tache qui atteind plusieurs cellules du capteur : Le bout du bec est un peu flou.

diaph2.jpg

 

3-Les rayons (en vert) qui arrivent du bout de la queue de notre sympathique pigeon sont déviés par la lentille de l'objectif et convergent vers un point situé derrière le capteur : Ils y forment une tache. Le bout de la queue est flou.

diaph3.jpg

 

B Diaphragme ouvert au minimum

Les rayons qui traversent la lentille sont presque horizontaux et ne peuvent pas provoquer de grosse tache sur le capteur. Les tâches sont si petites qu'elles sont inférieures au "cercle de confusion" qui correspond à la taille du plus petit élément que peut reproduire un capteur. Tout l'oiseau est net.

diaph4.jpg

 

Démonstration : Même place avec diaphragme au minimum :

 

 

Si quand la mise au point est très proche l'arrière plan est quand même un peu flou, on voit bien que tout devient très vite net.

 

 

* La profondeur de champ dépend pour finir de la distance de mise au point.

On le voit sur le schéma sous la vidéo du début de cet article : quand la mise au point est très proche, la profondeur de champ est très réduite. Plus la mise au point est éloignée, plus la plage de netteté est grande.  A partir d'une certaine distance de mise au point, la profondeur de champ est infinie : C'est la distance hyperfocale.

schémaProfChampVar

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 08:01

Avant d'étudier les caractéristiques de notre dbx 166XL, quelques explications générales sur le compresseur.

 

La fonction d'un compresseur est de diminuer la dynamique d'un signal.

 

Explications : La dynamique d'un signal est l'écart entre la valeur la plus faible et la valeur la plus forte.

 

Le compresseur diminue la dynamique en abaissant progressivement la valeur du gain en sortie, au fur et à mesure que le signal devient plus fort.

500px-Audio-level-compresion-diagram-01.svg.png

 

 On voit sur ce diagramme qu'après l'intervention du compresseur le rapport entre le niveau de sortie et le niveau d'entrée n'est plus linéaire.

 

La courbe qui termine en pointillés indique le gain sans le compresseur et la courbe en gras indique le gain avec le compresseur. A partir d'un certain seuil d'entrée (qu'on appelle threshold, ici le trait vertical au milieu de la courbe) le compresseur diminue le gain.

 

 

 

 

 

Principaux usages

 

-Densifier (et uniformiser...) un signal en augmentant les valeurs faibles plus que les valeurs fortes (ex : la plupart des radios musicales) On entend autant un chuchotement qu'un cri.

 

-Mixer deux sources (ex voix et guitare) de manière à ce qu'on entende toujours les deux, sans que l'une prenne trop le pas sur l'autre.

 

-Supprimer des pics de tension qui pourraient détruire les enceintes ou l'électronique. On l'appelle dans ce cas là Limiteur.

 

-Eviter la saturation du signal (un signal sature quand il atteint le maximum de ce que peut encaisser l'électronique qui le reçoit). 

 

Principaux réglages :

- Seuil : C'est le niveau d'entrée à partir duquel le compresseur va se déclencher.

 

Exemples :

Signal d'origine (0db, puis-3dB puis -9dB jusqu'à -∞)

comprOrig.jpg

 

Seuil de compression réglé  à -3dB (la courbe claire est la courbe d'origine)

On voit que la première partie est un peut atténuée, la deuxième partie pratiquement pas.

compr3db.jpg

 

Seuil de compression réglé à -6 dB. La première partie est nettement plus atténuée

compr6db.jpg

 

Seuil de compression réglé à -10dB. La première partie est fortement atténuée, la deuxième l'est sensiblement. Les signaux résultants de la première et de la deuxième partie ont pratiquement la même amplitude. Proportionnellement le signal de la troisième partie se retrouve plus fort.

compr10db.jpg

 

Sur une courbe représentant le signal de sortie en fonction du signal d'entrée, cela donne :

courbeSeuil

La courbe rouge puis grise représente le signal sans compression. La dynamique est alors maximum (flèche A entre la valeur mini et maxi du signal de sortie)

La courbe jaune représente la compression pour un seuil à -3dB. On voit que tout ce qui est au dessus -3dB est compressé. La compression est de plus en plus grande à mesure que le signal d'entrée grandit. La dynamique est réduite (min-max flèche B)

La courbe Verte représente la compression pour un seuil à -6dB. le taux de compression est le même (les courbes jaunes et vertes sont parallèles) mais le signal le plus fort (0dB en entrée) est beaucoup plus atténué.

La courbe bleue représente la compression pour un seuil à -10dB. La dynamique (flèche D) est minuscule. 

 

 

 

 

 

Rapport : (ou ratio) C'est le rapport entre la valeur prévue sans compression et la valeur réelle, valable au dessus du seuil de compression.

Pas de compression : 1:1

Valeur du signal (au dessus du seuil) divisée par deux 2:1.


500px-Compression_ratio.svg.pngLe compression à des ratios supérieurs à 10:1 permet de fonctionner en mode limiteur. C'est un mode ou l'objectif principal est d'empêcher la saturation du signal.

 

Attaque (attack): C'est le temps de réaction du compresseur (quand l'effet doit commencer) . Plus il est court, plus il s'entend; plus il est long, moins il est efficace. 

 

Retour (release): C'est le temps de réaction du compresseur (quand l'effet doit se terminer)

 

 

 

 

 

 

 

Arrondi (hard-knee soft-knee): Permet de régler la manière d'arriver au ratio de compression aux alentours du seuil :

Hard knee : La compression commence pile au moment ou l'entrée atteind le seuil et est tout de suite au ratio demandé.

Soft knee : La compression commence un peu au dessous le seuil de compression, mais avec un ratio très faible qui augmente progressivement jusqu'à atteindre le ratio demandé, légèrement au dessus le seuil.

500px-Compression_knee.svg.png


 

Compression sur signal extérieur (side chain): Ce mode permet de déclencher le compresseur sur un signal autre que celui compressé. Exemple d'utilisation : Au moment ou l'animateur se met à parler dans son microphone, le niveau sonore de la  musique diffusée est automatiquement diminué (compression seulement quand il parle)

 

Exemples d'utilisations du compresseur :

- Lissage des variations de niveau d'un micro (qui s'éloigne et se rapproche de la bouche du chanteur par exemple)

- Lissage des variations de niveau d'un instrument (guitares, etc...)

- Renforcement de la grosse caisse (renforce le claquement et diminue le côté sourd)

- Faire ressortir un signal dans un son mixé (la dynamique du signal compressé étant plus faible, on peu augmenter son niveau moyen)

- Empêcher la saturation

- Protéger des Haut parleurs

- Augmentation du niveau sonore moyen (la dynamique du signal compressé étant plus faible, ...)

- Aide au réglage de l'égaliseur pour réduire l'effet de Larsen.

 

Pour les caractéristiques particulières de notre compresseur, voir cette page.

 

Pour en savoir plus :

Wikipedia

Audiofanzine

Réaliser son compresseur audio 

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 08:03

Avant d'étudier les caractéristiques de notre DRAWMER MX40 quelques explications générales sur le noise gate.

 

Sa fonction :

La fonction d'usage d'un "noise gate" (en français "porte à bruits") est de couper le son quand un musicien ne joue plus, quand un chanteur ne chante plus, quand un présentateur ne parle plus, pour éliminer les ronflements et bruits parasites désagréables. Un effet à couper le souffle !

 

Pour mieux comprendre et visualiser (à l'oeil et à l'oreille) la fonction "noise gate" et ses différents réglages, voici un enregistrement de "La" répétés sur un piano : decrescendo de forte à pianissimo puis crescendo jusqu'à forte.

A l'écoute, vous comprendrez vite que le noise gate n'est pas adapté au piano. Je l'ai trouvé néanmoins pratique pour l'exemple.

 

Sur toutes les vidéos qui suivent, la courbe du haut représente le signal d'origine (sur l'entrée du noise gate) et celle du bas le signal en sortie du noise gate. Le son entendu est le son en sortie du noise gate.

 

Premier exemple : Noise gate sur bypass (contourné, donc inactif : la sortie est égale à l'entrée) : 

 

Deuxième  exemple :

Premier réglage possible : THRESHOLD ou seuil de déclenchement de la porte.

(même prise de son, noise gate activé) avec juste un réglage du threshold, les autres étant au minimum :

Passez la souris sur la vidéo pour obtenir quelques commentaires supplémentaires.

 

 

Troisième  exemple :

Réglage de la vitesse d'ouverture de la porte (Attack)

Sur l'exemple précédent, la porte s'ouvrait et se fermait instantanément. On peut représenter ce fonctionnement avec la partie gauche du chronogramme ci-dessous.

La courbe bleue correspond au niveau de la tension d'entrée qui varie d'une tension minimum (en bas à gauche) à une tension maximum (en haut à droite).

La courbe verte correspond au niveau du seuil (THRESHOLD)

Et la courbe rouge  au niveau de la tension de sortie. Si la courbe bleue est sous la valeur de seuil (verte), la porte est fermée : La tension de sortie (rouge) est nulle. Dès que la courbe bleue atteind ou dépasse le seuil, la tension de sortie est égale à la tension d'entrée.

http://lh5.ggpht.com/_hrJv70C1nLY/S-Vv3ts9x7I/AAAAAAAACBk/35yiHeY6NfQ/Gateattack.jpg


Si l'on choisi de ralentir la vitesse d'ouverture de la porte, le déclenchement se fait au même moment , mais l'égalité avec le niveau de sortie est obtenue au bout d'un temps déterminé. c'est le réglage de l'attaque (ATTACK). Sur le chronogramme au dessus, l'attaque est réglée à 300mS.

 

Voilà ce que ça donne avec notre modèle et l'attaque réglée à 350mS. 

 

On comprend que, sauf à vouloir des effets spéciaux, l'ouverture de la porte devra être la plus rapide possible.

 

Quatrième exemple : 

L'efficacité en mode fermé (RANGE - attenuation)
 http://lh3.ggpht.com/_hrJv70C1nLY/S-W3O2Xqh8I/AAAAAAAACBs/2GgZ4vArdGc/gaterange.jpg
Dans les exemples utilisés jusque là, la porte s'ouvre et se  ferme complètement. Il peut être intéressant de vouloir conserver une petite proportion du son plutôt que de tout couper.
Sur le schéma ci-contre, au lieu de couper complètement le signal, la porte diminue de 10dB le signal d'entrée.
Tout ce qui est au dessous et tout ce qui est au dessus traverse à l'identique.
Le reste est compressé pour ne pas dépasser -10dB par rapport au seuil.

Cela donne :
 

 


Cinquième exemple :

Réglage du temps de fermeture de la porte (release, decay)
Sur les exemples précédents, cette valeur était réglée au minimum. C'était pratique pour la démonstration mais pas agréable du tout à l'oreille.
Le piano en est un exemple particulièrement frappant (est-ce parce qu'il est équipé de marteaux ?) mais la remarque qui suit est valable pour beaucoup d'instruments.
L'attaque de l'instrument est très rapide mais l'arrêt se fait de manière plus lente, ce qui fait que quand le signal repasse sous le seuil de déclenchement, il est important de garder la porte ouverte quelque temps. C'est ce qui doit nous permettre d'entendre enfin des notes complètes dans notre exemple :
La coupure de la porte est retardée 470mS après le passage sous le seuil :

Sixième exemple :
Réglage sur une fréquence d'entrée (TRIGGER FREQ) :
Pour ce réglage, nos "La" au piano ne sont plus adaptés. Supposons que nous voulions capter le TOM aigu d'une batterie. Le micro sera placé tout contre ce TOM, mais captera fatalement les éléments autour les plus proches. Le TOM grave par exemple.
Voici un enregistrement avec un TOM grave et un TOM aigu, noise gate sur bypass :

Les deux TOM n'ont pas la même fréquence. Le réglage de la porte sur une fréquence d'entrée doit nous permettre de déclencher l'ouverture sur un TOM mais pas sur l'autre.
Résultat, fréquence réglée sur le TOM aigu (sans trucage !) :

Récapitulons :

Les principaux réglages d'un noise gate sont
THRESHOLD : seuil du déclenchement (suivant le volume)
ATTACK : Vitesse d'ouverture de la porte
RANGE : Atténuation de la porte
RELEASE : Retard de fermeture de la porte
TRIGGER FREQ : Fréquence de déclenchement.

Voilà, il ne reste plus qu'à s'entrainer. Le noise gate est un élément difficile à régler correctement. La principale difficulté est de le rendre efficace (faire en sorte qu'il supprime les sons indésirables) ET pratiquement inaubible. On a vu dans les exemples que c'était rarement le cas (ce n'était pas le but non plus, les réglages étaient basiques).


Quelques liens pour aller plus loin :

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